La ville photographique
25 avril – 27 juin 2015
Depuis l’origine de la photographie, la ville est un objet photographique sans pareil.
Concentrée de la vie moderne, elle offre des possibilités infinies qui évoluent avec les changements de son aspect liés au temps.
L’évolution des types de photographies est essentiellement liée à la technique photographique qui, à partir des années 20/30 est devenue plus mobile, plus légère avec l’apparition des appareils compacts.
Alors qu’au XIXème siècle, on retrouve des images frontales (Egerton, Anderson) liées à l’usage de la chambre, les photographes de l’entre-deux-guerres ont parcouru les villes pour se les approprier.
Les photographies deviennent plus audacieuses et plus proches de la vision et de l’impression du passant attentif (Lotar, Bovis..)
La ville reste magique pour toute la génération des années 40/50, qui découvre l’Amérique (Burckhardt) et qui voit les alignements de gratte-ciels des formes sculpturales où se croisent ombre et lumière.
A la fin des années 80, un nouveau courant est apparu avec le courant rassemblé sous la dénomination « une autre objectivité », qui a réinvesti les villes en produisant une photographie entre document et art (Collyer, Garnell et Struth). Dans ces images souvent réalisées à la chambre, l’artiste affirme son engagement dans des photographies fortes de sens et très précises.
Afin d’autres, à la suite dans un esprit plus « journalistique » parcourent les villes pour traduire leurs impressions sur le vif (Bustamante, Fouad Elkoury).
Source d’image à l’infini, la ville devient aussi le support de livres et de documents qui marquent la mémoire parfois disparue de certains lieux. (Miyamoto..)
La ville, ce lieu qui nous est si familier, devient au travers du regard de ces artistes un spectre sans fin de possibilités esthétiques sans y adjoindre la présence humaine.
Seul l’effet plastique des formes architecturales joue dans le cadre photographique.