Robin Collyer
35 ans de photographies


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Robin Collyer

1970-2005

35 ans de photographies

 

Depuis le début des années 70, Robin Collyer, connu aussi pour son travail de sculpteur, photographie des facettes des mondes urbains et naturels.

Dans son œuvre sculpturale, Collyer insiste souvent, et avec ironie, sur les rapports entre l’aspect particulier d’un objet et les matériaux dont il est fait. Un même souci habite sa photographie.

En apparence fortuites, les photographies de Robin Collyer révèlent les ambiguités subtiles et les juxtapositions ironiques qui, tous les jours, surgissent autour de nous.

Dans ses images, Collyer présente la diversité des conditions socio-culturelles qui marquent la vie quotidienne. Grâce au cadrage sélectif de l’appareil photo, il nous offre une vision discrète, apparemment banale, souvent pleine d’humour du monde moderne. Ce même propos habite ses sculptures.

 

Dans ses premières séries en noir et blanc, Robin Collyer utilise principalement le titre comme vecteur de la compréhension de l’image comme dans Shirley and Clint Eastwood, 1973 ou pour Falling Girl.  Grâce à ses quelques mots, l’artiste définit tout le mystère de la photographie qui fige un instant sans définition possible d’antériorité ou de postérité. Le spectateur doit se fier à l’intitulé de l’artiste et le considérer comme un témoin digne de confiance.

 

A partir de 1992, Robin Collyer photographie la ville. Une impression d’étrangeté émane de ces images relativement classiques. Robin Collyer a effacé les textes qui polluent notre environnement quotidien montrant une ville qui devient des volumes comme dans sa sculpture. Il dénonce la suprématie du texte et de l’image dans notre univers quotidien.

 

Dans son travail sur la photographie, Robin Collyer s’est toujours approprié le matériel qu’il utilise au moment de la prise de vue pour créer des images en adéquation avec les possibilités techniques de prise de vue et de tirage.

Dans sa série sur les paysages qu’il initie, à la suite de sa participation à la Biennale de Venise en 1993, il crée des images qu’il veut « très belles » avec pourtant la main dévastatrice de l’homme dans la nature.

 

Sans donner de leçon au spectateur, Robin Collyer nous invite à regarder attentivement notre milieu afin d’y déceler toutes transformations insolites qu y surviennent, en introduisant la foute sur ce que nous regardons et donc sur nous mêmes.