Guido Crepax
Valentina
Planches originales 1966-1991



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GILLES PEYROULET & CIE – 80 rue Quincampoix 75003 Paris – 01 42 78 85 11

Guido Crepax (1933-2003)
Valentina
Exposition à la galerie du 12 mars au 30 avril 2011
Vernissage le samedi 12 mars à partir de 15h

À partir du 12 mars 2011, la galerie aura le plaisir de présenter la première exposition personnelle en France de l’un des maîtres de la bande dessinée érotique : Guido Crepax.

Avec une trentaine de grandes planches originales de 1966 à 1991, la galerie se concentrera sur le personnage féminin emblématique Valentina, héroïne de la série dont la mise en page originale, préoccupation principale de Crepax, a marqué l’univers de la bande dessinée.

Né en 1933 à Milan dans une famille de musiciens, Guido Crepax est d’abord destiné aux études polytechniques avant de changer brusquement d’orientation en 1953 pour des études d’architecture à l’université de Milan (dont il est diplômé en 1958).

« Tout petit, quand j’ai commencé à tenir le crayon en main, j’entendais toujours de la musique, surtout celle de mon père, de ses trios et de ses quatuors…, et mon premier travail de professionnel fut des couvertures de disques de jazz. » Très tôt il trouve des points communs entre le jazz et une autre de ses passions : la B.D., dans laquelle il se lance véritablement en 1963.

C’est en juillet 1965, dans la revue Linus qu’apparaît pour la première fois le personnage de Valentina dans sa série « Neutron ». Bien vite, le personnage féminin, femme moderne et libérée, inspirée de l’actrice des années 1920 Louise Brooks, vole la vedette au héros de la série qui prend finalement son nom. Les lecteurs français découvrent Valentina dans le n°21 d’octobre 1970 de Charlie Mensuel. Son rédacteur en chef, Georges Wolinski, avait même parlé de l’héroïne en ces termes : « Crepax a dessiné les plus belles filles de la B.D. et je m’y connais en B.D. ! »

Valentina est une héroïne en avance sur son temps qui n’a pas peur de plonger dans son inconscient pour y vivre ses fantasmes sadomasochistes peuplés de hobereaux espagnols du XVIIIe siècle ou d’officiers nazis. La série s’adresse à un public intellectuel et raffiné très éloigné des productions érotiques populaires, et fait de Valentina un personnage emblématique en Italie. Elle demeure l’un des rares personnages de bande dessinée qui vieillit avec son auteur, passant d’une jeune femme de vingt ans à une femme d’âge mûr n’ayant rien perdu de sa sensualité.

Crepax vit grâce à la publicité, malgré le succès de ses œuvres, que ce soient ses B.D. érotiques pour adultes – tous les volumes de « Valentina » ou les différentes adaptations d’œuvres fameuses de la littérature érotique telles qu’Histoire d’O, Emmanuelle, Vénus à la fourrure, Juliette... –, ou ses adaptations en bande dessinée de chefs d’œuvres de la littérature tels que Dracula de Bram Stoker ou Dr Jekyll et Mister Hyde de Stevenson.

Remarquées par des écrivains comme Alain Robbe-Grillet ou des philosophes tels que Roland Barthes, les œuvres érotiques de Crepax marquent un tournant de l’histoire de la bande dessinée. Il est publié en France dans Charlie Mensuel et édité par le Square, Futuropolis, Dargaud, Glénat, Albin Michel et Evergreen.

Malgré sa disparition en 2003, il reste pour des générations celui qui a fait basculer ses héroïnes dans l’irrationnel du cauchemar générateur de fantasmes érotiques, dans un va-et-vient incessant entre le rêve et la réalité, grâce à un cadrage où l’élégance du trait, les inserts, ont formé les pages les plus novatrices de la bande dessinée érotique.